mardi 31 décembre 2013

Mes voeux pour les comores



Mes vœux pour les quatre comores

A elle seule la géographie impose aux quatre comores de vivre en tenant compte les unes des autres. Plus tôt aura lieu une réconciliation moins il y aura de problèmes et mieux ce sera. Je souhaite donc aux quatre îles que 2014 voie apparaître une nouvelle politique, celle des petits pas, pour que diminuent peu à peu les ratiocinations revanchardes d’un côté comme de l’autre. Du côté comorien par exemple on pourrait souhaiter qu’à son slogan fétiche « Mayotte est comorienne et le restera à jamais » le Front démocratique ajoute « Inch’Allah » ce qui n’insulterait pas l’avenir et s’inscrirait naturellement dans la tradition locale. Du côté mahorais on pourrait souhaiter qu’un peu moins de tracasseries inutiles n’entravent les échanges entre les quatre îles et qu’avec ou sans visa les gens, les biens et les services puissent circuler davantage. Et si l’on veut prendre Mandela comme exemple qu’on se souvienne que ce n’est pas sa seule capacité de résistance qui l’a fait rentrer dans les cœurs mais sa faculté de pardonner.
Que Dieu fasse que les comores commencent dès 2014 à se pardonner les unes les autres.

dimanche 29 décembre 2013

vous avez dit "bonne année!!"



Lorsque je suis déprimé, ce qui m’arrive encore assez souvent, on s’étonne et on me dit : « Mais enfin Marcel, regarde tout ce que tu fais ! Quand tu peins d’aussi jolies choses ça devrait te réjouir au contraire ! » Eh bien non ; ça ne marche pas comme ça. Du moins pas chez moi. Je suis persuadé que je ne peindrais pas si je vivais dans un monde parfait puisque je n’éprouverais aucun besoin de proposer une autre vision de ce monde de merde et de me crever le cul 10 à 12 heures par jour pour tenter d’y parvenir, pour un revenu bien inférieur, à l’heure, à celui d’une femme de ménage.
Tant qu’existeront la mort, la maladie, la trahison, l’injustice et les pauvres se noyant par milliers l’art pourra s’épanouir. C’est en effet de la laideur du monde que l’artiste tire son énergie et que l’art trouve sa justification. J’ai constaté mille fois qu’à chaque fois que je suis confronté à la mesquinerie, à la cupidité, au despotisme ou à la bêtise, mon premier réflexe, une fois le moment de colère passé est de hausser le niveau de mon travail. En essayant de faire mieux, à chaque tableau, je tente désespérément de prouver que je vaux mieux que ceux qui abaissent, torturent, exploitent les petits de ce monde. 2014 et les suivantes seront moins bonnes que 2013 et les précédentes ; mon pessimisme est absolu. Je veux bien psalmodier des vœux de bonheur et de santé parce que ni l’un ni l’autre ne peuvent faire de mal mais j’éprouve cependant le besoin de souhaiter « autre chose ». Des vœux précis ; par exemple que le traité commercial transatlantique puisse être discuté à ciel ouvert et ratifié par les parlements, ça c’est un vœu qu’il est bon ; que soient imposées sans ménagement retenue et transparence à ces banques qui jouent (gros) avec notre argent avec peut-être la pendaison ou le pal, oh ouiiiiiii le paaaal ! pour chaque banquier ayant fait faillite avec l’argent des autres , autre vœu qu’il est bel et bon ; remise en vigueur du fouet ou au moins de la paire de claque pour chaque politicien arrivant au pouvoir grâce à nous sur des fausses promesses qu’ils nous ont faites (mon ennemi c’est la Finance !d’abord) et qui s’y maintiennent à force de mensonges ; la crise est derrière nous, ça mérite pas une claque ça ? La courbe du chômage va s’inverser, elle a même commencé à le faire ; une claque ne suffirait pas, deux seraient le minimum. Le traité transatlantique va créer des emplois ; le pal pour celui là. Pour régler la crise, qui est derrière nous, il faut plus d’Europe ; le marquage au fer et vingt coups de bâton avant de chevaucher un mule par l’arrière couvert de goudron et de plumes.
Je souhaite donc à ceux qui m’aiment et à ceux que j’aime de connaître des petits moments de joie de ce genre ; c’est très exactement ce qui nous permettra de tenir une année supplémentaire en bonne santé mentale.

Bien amicalement à toutes et à tous, même à ceux et celles qui ne répondent jamais. J’ai les noms.

Bises


vendredi 6 décembre 2013

Majicavo il y a longtemps/ Majicavo a while back





Et à part ça ras l'bol. Parfois, comme en ce moment j'aimerais bien que ça s'arrête. Pas de souci à se faire ça finira par s'arrêter. Repos enfin, loin des incapables et des imbéciles. Pas trop tôt

Apart from that utterly fed up. At times like just now for instance, I'd like the whole bloody thing to stop. Not to worry since it WILL stop. Rest at last, far away from the useless and the brainless. Not one moment too soon

jeudi 21 novembre 2013

jeudi 14 novembre 2013

Sentimentality/Sentimentalisme

"Je n'y connais rien en peinture", me dit mon client, un grand  gaillard de gendarme "...mais je suis un sentimental voyez vous et j'aimerais que vous fassiez un portrait de mon fidèle compagnon avant qu'il ne disparaisse". D'où le portrait ci dessous d'un Malinois de neuf ou dix ans, gris des babines, sans doute une ou deux dents cassées, des signes de cataracte, quelques  rhumatismes, très amaigri au niveau de la tête, des mâchoires surtout, parce qu'il ne pratique plus "le mordant" (c'est comme ça qu'on dit) autant qu'avant et que question mordant c'était un vrai champion, même qu'il a été médaillé et que la médaille finira sans doute sur l'encadrement. Bon portrait au demeurant, au genre duquel je ne suis guère habitué, que j'ai fait en m'amusant, sans même y penser. Les oreilles peut-être un peu grandes, m'a dit le propriétaire compagnon du héros vieillissant, " je connais mon chien tout de même" ou peut-être paraissent-elles maintenant plus grandes depuis que la mâchoire a perdu son muscle. (voir explications plus haut).
Le même sentimental gendarme courra derrière des clandestins à s'en faire péter le baudrier et lâchera même Malinou à leurs trousses, qu'il puisse utiliser son fameux mordant et récupérer quelques milimètres d'une mâchoire qu'il avait naguère si avantageuse. Une des différences qui comptent entre un artiste et un gendarme c'est sans doute la définition d'un mot comme "sentimental". Ou alors, si nous avons lui et moi la même définition nous ne l'avons pas en même temps; ni sur les mêmes sujets. Mais qu'est une sentimentalité à éclipse sinon du sentimentalisme?

Reste la question "esthétique" qui interdisait à Brassens de cocufier un gendarme et m'interdirait à moi de faire le portrait de son chien. Je n'y ai pas du tout été sensible. Je n'avais jamais peint de Malinois de ma vie, j'en ai peins un, qu'il appartienne à un pandore ou à un évêque  n'est d'aucune importance. Je commencerai à me fatiguer à partir du deuxième Malinois; pas du deuxième gendarme.

"I know zilch about art", my client tells me; a big bully of a policeman, "but I am a sentimental bloke you see and I'd like to have a portrait of my faithful companion before he passes away. Hence the portrait above of this nine or ten years old Malinois, grey haired jowls, one or two teeth broken, signs of cataract showing, some rheumatisms, very emaciated at jaws level for lack of biting practice, because the fellow was reknown for it's "mordant", a technical word that means biting and loving every minute of it. A real champion was our pal; even got a medal for it, which will probably end up on the frame of the painting. A fine portrait that is, of the kind I'm not exceedingly familiar with, which I painted joyfully, with a light brush, almost without thinking.
"You've made the ears too big!" the patrolman grumbled; I know my dog mind you! Or perhaps they just look too big, with his now so slender jaws. (Sigh...)

The same sentimental bloke will run heartless behind terrified boat people, letting his bemedaled better half tear through their rags to pin them down for good, galaxies away from even thinking of shedding a tear upon their fright and misery. Obviously there is sentimentality and sentimentality. My definition of the word is not similar to his. Not at the same time anyway; nor upon the same topics.

On an aesthetical point of view now one of our poets thought it pathetic taste to mix body fluids with a cop's wife. Does it apply to portraiting his dog? I didn't care one bit when I was asked. I had never painted Malinois in my life and I just felt like trying once. From the second Malinois onwards I'd get bored; not necessarily from the second cop.

lundi 28 octobre 2013

Pour un ami/for a friend

"J'ai un ami qui a quinze amis. Faites moi une scène de Mayotte avec quinze boites à lettres".
J'ai trouvé la demande si séduisante que le tableau a été fait en deux semaines. J'aime ce genre d'approche. Faites moi un tableau de Mayotte pour mon mari ou ma femme ou, comme ces deux couples de policiers, pour nos enfants. Pour que plus tard ils aient un bon souvenir de Mayotte. Rien ne peut plus me rassurer que ce type de démarche. Acheter un de mes tableaux "pour quelqu'un d'autre". J'y vois la preuve la plus forte de confiance en mon travail; croire qu'à l'avenir on se souviendra à la fois de Mayotte et des donateurs. Tout ça à cause d'un de mes tableaux. Seigneur! Que nous sommes loin de ces financiers de merde! Que nous sommes loin du mesquin, du comptable, du craintif! Je peins des tôles, toutes un peu de travers, des boites à lettres un peu tordues, des rues poussiéreuses, des cailloux, et c'est CA qu'on achète pour faire plaisir, pour laisser une trace! Ce sont des commandes comme celles ci finalement qui m'interdisent de dire que les chefs de grosses boites sont des guignols, que les flics sont des cons, que les fonctionnaires sont tous des couilles molles. J'ai envie de dire merci. A qui, je ne sais pas mais ce soir je me sens empli de gratitude à ne savoir qu'en faire.

"One of my friends has fifteen friends. Make a scene of Mayotte for me with fifteen letter boxes."
I found that order so seducing that I painted the picture in just two weels. I love that kind of demand. Make a painting of Mayotte for my wife or my husband or, like those two policemen couples, for our children. So that later on they have a fine memory of Mayotte. Nothing can reassure me better than people buying one of my paintings for someone else. To me this is THE proof  that my work is trusted by its buyers. They believe that in the future people will remember Mayotte and the ones who made such a gift. All because one of my paintings. Lord! How far we are from shitty fucking finance! How far we are from pettiness, misery, frightfulness! It's oders like these that keep me from really believing that concerns'heads are dickheads, that all police are pigs that public servants have no balls. I feel like saying thanks. To whom, I don't know but to nonight I feel grateful and I don't know what to do with it.

lundi 7 octobre 2013

Moustoifa Séjour









Au moment du grand patacaisse suscité par le mariage homo je ne me suis pas privé de dire et d’écrire que la loi qui nous était proposée me choquait sur sa forme et sur son fond. Sur la forme, je n’ai jamais accepté que le même mot, « mariage », soit utilisé à la fois pour une union hétérosexuelle et une union homosexuelle. Mon argument est simple, quatre vingt quinze à cent pour cent des unions hétéros vont déboucher sur une conception alors que cent pour cent des unions homos ne produisent PAS d’enfant. Il s’agit de deux types d’union différents et dès lors, les mots pour désigner ces unions doivent être différents même si, et c’est un autre sujet, les droits des uns doivent être semblables aux droits des autres.
Sur le fond j’ai commencé à être très énervé lorsqu’est apparue l’expression « droit à l’enfant ». Je suis marié, peu importe avec qui, et j’ai donc « droit à un enfant. » Si tous les parents ont des droits sur leurs enfants personne à mon sens n’a de droit à l’enfant. Je vois là dedans quelque chose de très dangereux, de très immoral et de très pervers.

On m’aura fait remarquer à cette époque que j’étais mal placé pour donner des conseils puisque j’avais adopté Moustoifa. Or ce n’est pas un enfant que j’ai adopté mais un adulte. Ce n’est pas d’un enfant dont j’avais besoin mais d’une descendance. Et c’est ce prolongement là que me fourniront Moustoifa, ses enfants (lui il en aura) et les enfants de ses enfants, qui s’étonneront peut-être un jour, noirs et musulmans qu’ils seront, de s’appeler Séjour, comme leur lointain aïeul, ce débile léger qui passait sa vie à peindre des tableaux. C’est sur eux que je compte pour que mon nom et mon travail me survivent. S’il plait au Ciel.

Back in the times when Gay marriage was THE conversation topic in town and elsewhere I lost no opportunity saying and writing that the coming law shocked me with its form and with its matter.
Since almost one hundred per cent of heterosexual pairings lead to the birth of offspring and since one hundred per cent of homosexual unions cannot lead to any such thing I am adamant that those two unions should be tagged by a different name. Marriage for one and something else for the other. So much for the form.
 As for the matter I was deeply shocked when people started giving married folks the “right” to have children. I am now a married person, no matter with whom, and from then on “I have the right to have children”. Parents have some rights over their kids all right but absolutely no one has “the right to have children”. Put this way such a claim, to me, is very dangerous, very immoral and very pervert.

At the time I was told that I wasn’t in any position to hold such argument since I had adopted Moustoifa. But I adopted a grown up; not a child. I had no need for a child; what I wanted was a posterity. And this descent will be given to me by Moustoifa (he will have children), his children and the children of his children who might wonder one day why, black and Moslem as they are, they’re called Séjour, just like their white and mildly defective ancestor who spent his life painting pictures. They are the ones who will make my name and works endure. God’s willing.

vendredi 27 septembre 2013

un jour de moins à attendre la crise: One day less waiting for crisis

Vivement demain; ça nous fera deux jours d'attente de moins.
Looking forward to tomorrow; that'll be two days taken off the waiting period!





Please meet Kassim; my first mechanic when I had my first car in Mayotte twenty years from here. Typical African Mr Fix it who taught hordes of half naked starving youngster to look properly and smartly into ANY engine. Summerhill type of apprenticeship; all you had to do was not smoking and not drinking. Never had a mechanic for so long. He stills checks and refits my Suzuki. God bless him for as long as he lives. This quick portrait is now his.

Je vous présente Kassim, mon premier mécanicien lorsque je suis arrivé à Mayotte il y a vingt ans. Je l'ai vu réparer des choses inpensables. Un vrai de vrai mécano à l'africaine, ou à la malgache entouré d'une nuée de sans abri et presque sans vêtements auxquels, sans jamais élever la voie, il enseignait le soin et l'imagination à apporter à tout type de moteur.Interdit de boire et interdit de fumer, c'était les deux seules règles. Même la prière n'était pas obligatoire. C'est encore lui qui s'occupe de ma vieille et robuste Suzuki mais les apprentis mécaniciens sans ressources et sans papiers ont déserté son terrain vague, la PAF patrouillant trop souvent aujourd'hui. Il y a vraiment des boulots qui sont plus cons que d'autres. Ce portrait rapide est pour lui.

On reparle bientôt du chauffeur de ma limousine
More talk later on the driver of mycoupé.

vendredi 20 septembre 2013

Ca se passe comme ça...


Difficile de faire plus clair, plus précis, mieux argumenté que l'article suivant.

"la finance pour Mr et Mme tout le monde" de Paul Jorion

http://www.pauljorion.com/blog/

mercredi 18 septembre 2013

dimanche 8 septembre 2013

La vie continue.../Life goes on




Deux bonnes semaines à Mutsamudu. Mon rythme habituel. Six à sept heures de travail le matin, petite sieste et ballade en fin d'après midi. Des gens aimables, beaucoup plus disponibles et souriants et bavards qu'à Mayotte. La raison principale? Il y a beaucoup, mais alors là beaucoup moins de blancs. Ça fait des vacances.
Mayotte va mal en ce moment. Deux jeunes morts en une semaine à la suite de rixes et un autre dans le coma. Aucun, absolument AUCUN espoir que ça s'arrange. Et pendant ce temps là moi je dessine...

Two good weeks in Mutsamudu. My usual rythm. Six or seven hours of work in the morning, a little nap and a strollin town in the early evening. The people are friendly, relaxed and talkative. Mostly because there are much fewer white people than in Mayotte. That a nice change.
Mayotte isn't going very well at the moment. Two youths killed in a week following street gangs fights and another one in deep coma. No hope, not one single bit of hope that it will be better in the future.
Meanwhile I keep drawing...

samedi 10 août 2013

On bouge/ A little move



Je m'emmerde à Mayotte. Dans la journée ça va; je bosse, je fais la sieste, je re-bosse, toujours debout, je pense à rien ni à personne, je ne m'énerve donc pas, et tout va bien jusqu'à seize heures. A partir de là les jambes sont lourdes, les pieds font mal, le corps est las et la tête déconne. Une fois les pinceaux nettoyées, si je ne suis pas trop fatigué je vais marcher une heure, sinon je m’assois devant l'ordi et c'est le courrier puis deux ou trois sites d'info puis facebook et deux ou trois autres trucs plus ou moins avouables. "Mais sors, voyons! Va voir du monde!" me dit-on parfois. Il est où le monde à Mayotte? Il était où lorsque j'étais à Thouars? Il est partout, il est nulle part, bref c'est moi qui n'ai pas envie et c'est comme ça. Pour dire quoi? Avec la plupart des gens au bout de cinq minutes je m'emmerde.
Je pars à Anjouan lundi; pour dix sept jours. Je vais peindre là bas et laisser mes tableaux derrière moi, dans la salle d'attente d'une compagnie d'aviation locale. Le patron est un Anjouanais et il aime mon travail. Vais-je m'emmerder là bas le soir? Sans doute puisque je m'emmerde dès que j'ai fini de travailler. On verra bien. En attendant j'ai envie de laisser là bas quelque chose de beau. Toujours cette idée fixe de laisser un bon souvenir. Les psy ont surement un nom pour ça.

I'm bored in Mayotte. During the day it's all right; I work, then I have a little nap and I work again, standing up all the time; I worry about nothing and noone; no stress then. Everything is fine until 4' pm. From then on legs are heavy, feet are sore and the head is funny. Once my brushes are soaped and rinsed I may walk an hour or so if I'm not too tired or I may  sit in front of my computer reading my mail, gathering news, flipping through facebook and browsing on adult stuff. "Get out and meet people, talk to them!" I'm sometimes told. All right but where can I go in Mayotte? Where could I go when I was in France? Everywhere and nowhere, that's where I can go. To sum it up I don't give a damn and that's how it is. Talk about what? With most people I'm bored after the first five minutes.
I'll be going to Anjouan (Ndzuani) on Monday, for a 17 days working visit. I'll leave my paintings behind on the walls of the waiting room of a local air transporter. He is from Ndzuani and he likes what I'm doing. Am I going to be bored there? Probably, since I'm bored with anyone after the first five minutes. We'll see. Meanwhile I'm eager to leave some good works there. Still that fixed aim to leave a good memory behind. Psychiatrists surely have a word for that.

mercredi 31 juillet 2013

Bof...



Rien de spécial à dire sinon que je m'excuse auprès de mes ami(e)s pour ne pas communiquer d'avantage. Beaucoup de mal à parler et surtout à écrire en ce moment.

Nothing special to say but "forgive me" to my friends with whom I've been communicating ever so little. Talking, and above all writing are difficult right now.

mardi 23 juillet 2013

point de rencontre en ville/meeting point in town


Il devrait y avoir quelques voitures et un camion derrière les grilles, au dessus des femmes; mais je n'aime pas beaucoup les voitures ni les camions et comme je fais ce que je veux ça donne ça.

There should besome cars and a truck or two behind the iron fence above the veges grocers, but I don't fancy cars that much and trucks neither and since I do as I please here we are.

vendredi 12 juillet 2013

visite d'atelier

Si vous cliquez sur le lien ci-dessous vous visiterez l'atelier. Un grand merci à Gérard Guillaume de Mayotte première

If you on the link below you'll visit my atelier; cheers to you all



lundi 8 juillet 2013

lanceurs d'alerte/bearers of bad news


Le tableau ci-dessus a été peint en 1871 par Leconte de Nouy et représente Pharaon pas content du tout des nouvelles que les messagers viennent de lui amener et qui a passé par l’épée les trois grands gaillards gisant à terre. Pif, paf et paf. En ces temps obscurs il ne faisait pas bon être porteur de mauvaises nouvelles. Un peu comme aujourd’hui d’ailleurs et je ne peux m’empêcher de penser à Bradley Manning, Julian Assange, Edward Snowden, que l’on appelle maintenant « lanceurs d’alerte » et auxquels il faut ajouter Jérôme Kerviel.
     Que la torture existe en cas de guerre et même un peu en temps de paix, que les nations s’espionnent les unes les autres est depuis très longtemps un secret de polichinelle mais avec les courriers électroniques qu’ils avaient subtilisés les trois premiers messagers ont véritablement prouvé ce que tout le monde savait ; quant à Kerviel il ne s’est lui non plus pas enrichi personnellement et il n’a jamais rien fait d’autre qu’utiliser à fond tous les outils mis à sa disposition de trader par la Société Générale, même les plus tordus. Son véritable tort aura été de faire dévier le mécanisme du côté opposé à celui voulu par les propriétaires financiers de la banque. Si au lieu de les perdre il les avait gagnés ces 5 milliards qu’on lui réclame il aurait eu un bon bonus et personne n’aurait jamais entendu parler des pratiques douteuses nécessaires à l’obtention de tels gains. Impossible bien sur de gracier ces messagers de malheur ; ou même de leur trouver des circonstances atténuantes. Ce serait pour le système admettre qu’il fonctionne selon des règles criminogènes. A un moment où le quidam moyen commence à en avoir marre de se faire posséder, le système qui nous régit se trouve ainsi acculé et sans arguments puisqu’il ne peut plus nier. Il ne peut et ne pourra donc plus que faire amende honorable – je dis ça pour rire – ou durcir sa position, c'est-à-dire réprimer et censurer. Le dernier jugement de la cour de Versailles à l’encontre de Médiapart est la parfaite illustration de ce qui nous attend à l’avenir. Le « cause toujours » que nous autorisait la pseudo démocratie va devenir le « ferme ta gueule » de la vraie tyrannie. Va falloir faire avec. Jusqu’à la servitude finale.

Et que va faire Marcel, petit petit maître aux Comores ?
Il va faire comme tout le monde, il va essayer de survivre et d’aider à survivre ceux qu’il aime. Fort heureusement la voie est dégagée et les moyens connus. Par exemple si j’essaie de faire plus je suis mort ; et si j’essaie de faire mieux j’ai ma chance. Et ça tombe bien parce que dans un monde où il ne sera plus possible d’avoir plus on ne pourra plus qu’essayer d’avoir mieux. Pas de quoi sauter au plafond. On va donc avancer un tableau à la fois en espérant que le tableau suivant soit un peu meilleur que le précédent.

Deux nouveaux projets également ; un qui commence demain ; un autre en août. On en reparle. Bonsoir à tous.


To my English speaking friends

Translating this post would take me all night and I can’t be bothered. It deals with what happened in old barbarian times to fellows who brought bad news to the despot. Slain they were and no arguing about it. A little like Manning, Assange and Snowden. Which proves that the system we live in is increasingly despotic. That’s the gist of my post.
As a conclusion I say that since we won’t be able to have more in a very near future, and for a very long time we might as well try to have better and I hope that each one of my paintings will be slightly better than the one before. You’ll tell me.

By the way the above picture was painted in 18 hundred something by a fellow called Le Conte de Nouy and shows Pharao very unhappy about news he got from his shrivelling up frontiers.
Bye for now.

jeudi 4 juillet 2013

image ouvre toi!


... et un autre petit pas.../and another little step

Je n'aime pas mon époque, je hais les accapareurs, je méprise les faiseurs d'argent, je souhaite la décapitation ou au moins le marquage au fer à ceux qui écrasent, méprisent,exploitent et laissent crever les faibles et les petits.
Et moi même je ne me sens pas très bien.


 
I don't like the epoch I'm living in, I hate grabbers of all kinds, I despise money makers, I wish they could be beheaded or iron branded, all those who exploit, despise, tread upon and let die the weak and the meek.
And as fo myself I'm not feeling that fine.

mardi 2 juillet 2013

et un autre petit pas/and another little step


Le temps est beau et sec, ce qui ne surprend pas dans une saison sèche. La Chine, la Russie et bientôt les autres BRICS freinent à donf sur leurs Quantitative Easings, la Fed force les cours de l'or à baisser. C'est du sérieux qui se prépare mais bon, jusque là tout va bien.
Gagner de l'argent à tout prix, en faire le but de sa vie, c'est, j'en suis de plus en plus convaincu un signe de maladie mentale. Tout comme il y a des épidémies qui touchent le corps il en existent qui touchent les esprits et cette soif d'argent EST une épidémie. Après tout, ce ne sont pas les pauvres qui sont responsables de la crise; ni de celle ci ni des autres d'ailleurs mais bien ceux qui, possédant tout trépignent et exigent d'avantage.
Les malades veulent avoir toujours plus; les humanistes veulent avoir toujours mieux. Et Satan dira que le plus c'est le mieux. Que vivent les humanistes!

Weather has been nice and devoid of rain, which is expected during the dry season. China, Russia and other BRICS soon put a hard brake on Quantitative Easing and the Fed does what it ca to keep gold prices down. Hard stuff coming down soon but for the time being everything is fine.
Devoting one's life to the sole purpose of making money and more money is, to me, a sure sign of illness. Just as there are physical pandemias there are mental ones too and this thirst for money is one, definitely. After all the poor are NOT responsible for this crisis, nor for any previous one contrary to the rich who have it all and still want more. The sick will want more and more; the wise will want better and better. The Devil will claim that more is better. Long live the wise!

samedi 29 juin 2013

un autre petit pas/another little step


Pour être tout à fait honnête c'est comme ça que j'aime vraiment les Mahoraises; vues de loin et silencieuses.
Sinon tout va bien; le monde est beau et les gens sont gentils.

To be quite franck that's how I like Maore women; from afar and no sound.
Apart from that everything is fine; the world is a beautiful place and people are nice.

mardi 25 juin 2013

Putain d'époque/Lousy times





Cinquième illustration pour le livre de contes écrits par mon neveu. Qui vient juste de se marier. Avec une femme. On est obligés de préciser maintenant. Putain d'époque et mort aux cons.

Fifth illustration for a book of tales written by my nephew. Who's just got married. With a woman. One has to be specific nowadays. Lousy times and down with the morons!

samedi 8 juin 2013

Bugger it all; en français, dépit.

Que suis-je aux yeux de la plupart des gens: une nullité, un excentrique, ou quelqu’un de désagréable. Quelqu’un qui n’a pas de rang dans la société et qui n’en n’aura jamais ; en bref, un parmi les plus insignifiants. Très bien. Même si c’était la vérité j’aimerais qu’un jour mon travail révèle ce qu’un tel excentrique, une telle nullité peut avoir dans le cœur.

C’est mon ambition, qui s’appuie moins sur le dépit que sur l’amour, quoi qu’on en pense.

Bien que je sois souvent dans les affres de la tristesse j’héberge néanmoins de la paix, de la musique et des harmonies pures. Je vois des tableaux ou des dessins dans les cabanes les plus pauvres, dans les recoins les plus sordides. Et c’est ce vers quoi je suis irrésistiblement attiré.
(Vincent Van Gogh: lettre à son frère Théo, 1882)




Je n'ai pas le talent de Van Gogh ni ne suis non plus torturé par son même désespoir mais je navigue dans ces eaux là en ce moment et la vie ne me parait pas si utile que ça.


“What am I in the eyes of most people: a nonentity, an eccentric, or an unpleasant person. Somebody who has no position in society and will never have; in short, the lowest of the low. All right, then. Even if that were absolutely true, then I should one day like to show by my work what such an eccentric, such a nobody, has in his heart.
That is my ambition, based less on resentment than on love in spite of everything, based more on a feeling of serenity than on passion.
Though I am often in the depths of misery, there is still calmness, pure harmony and music inside me. I see paintings or drawings in the poorest cottages, in the dirtiest corners. And my mind is driven towards these things with an irresistible momentum.”

(letter from Vincent Van Gogh to his brother Théo in 1882)


I don't have Van Gogh's talent and my despair isn't usually as deep as his but I feel a lot of sympathy with his torments at the moment and I'm not sure life is such a useful thing after all.


Bof...



jeudi 30 mai 2013

Energie; Nu numéro 5

Finalement, cinq ce n'est pas tant que ça. Rien par exemple qui aurait impressionné ce bon vieux Michel Ange ou ce gourmand Rubens. N'importe, je suis heureux d'avoir produit cette série et encore une fois j'emmerde les prudes.

Nu numéro 4

Il en reste un et ce sera pour demain

mercredi 29 mai 2013

Nu numéro 3





Illustration de l'histoire un peu triste d'une jeune personne perdue au milieu d'un champ, comme ça, boum, à la suite d'une bête crevaison. Les tintinnabulements de sa petite sonnette ne lui sont d'aucun secours et son désarroi fait peine à voir. Une main secourable viendra-t-elle à son secours?


This is an illustration of a rather sad story of a young person stranded in the middle of a field, bam! just like that, because of a silly flat tyre. The weak sounds of her little bell are of no help at all and the young maiden is understandably distressed.  Will a helping hand come to her rescue?