lundi 30 novembre 2009

Un peu de changement




Deux tableaux nouveaux pour changer. Toute une série comme ça va venir. Du noir, du blanc, un peu de couleur, et on va essayer de s'en sortir avec ça pendant quelque temps.

mercredi 4 novembre 2009

vieux dessins encore.....





Je reviens d'une semaine à Madagascar. Majunga plus précisément. Nouvelles scènes, nouveaux décors, nouveaux espaces surtout. Vastes, arides et teintés de rouge au sud de la ville, faisant immédiatement penser à l'Australie; il y a même des eucalyptus. Avenues rectilignes et spacieuses que les pousse pousse et les piétons encombrent plus que les voitures. Demeures qui furent coloniales et qui ne sont plus que des grandes décrépitudes. Immenses marchés animés du matin au soir par une foule active, besogneuse, colorée. Longue esplanade où tout Majunga descend prendre le frais le soir, la moitié de la population déambulant devant l'autre moitié assise sur le parapet. Le vieux port et les vieux boutres servis par des jeunes matelots chargeant des vieux cageots dans des gros vieux camions. Voilà pour les images nouvelles, voilà pour les plaisirs.
Pour le reste je n'ai pas aimé tant que ça.
Pas un regard, pas un seul regard qui ne me jauge, me soupèse, m'évalue, estime ce que je vaux et combien on peut espérer me soutirer. "normal, ils sont pauvres!" Normal, peut-être, mais insupportable.
Pas un sourire, pas un seul sourire de jeune femme qui n'accroche, aguiche, séduise et espère, espère, espère que le Blanc qu'on cajole, plus très jeune et pas trop propre, sera celui par lequel arrivera la sécurité, un revenu régulier, un mariage, une maison peut-être et un séjour en métropole et la gamine sourit et la gamine minaude et la gamine s'esclaffe et la gamine passe la soirée de sa vie et la gamine espère, espère, espère... "Normal, les femmes n'ont aucun autre avenir!" Normal, peut-être, mais insupportable.
Madagascar c'est bien parce que tout est moins cher! Ces retraites étriquées qu'on fait durer plus longtemps chez ceux qui gagnent 50 Euros par mois. Ces petits blancs pansus, ces radoteurs, ces alcooliques accros à leur Ricard, ces tyranneaux de province, grandes gueules et fesse mathieu, ces fins de règne, ces rires gras et complices autour des dernières gouttes de sperme et de libido. Normal, peut-être, mais insupportable.
J'ai l'impression d'avoir vieilli.