vendredi 26 novembre 2010

reprise


Me voilà de retour à Mayotte où j'ai repris la vie là où je l'avais laissée, à deux ou trois toiles d'araignée près. Pas encore trop chaud, pas encore trop humide, pas encore grognon et encore deux kilos de moins. La vie est belle. Sauf qu'il y a des flics et des gendarmes partout. On se croirait en état de siège, mais non, c'est la vie normale ici, à croire qu'on est dans une favela brésilienne ou à Grenoble. En métropole, et surtout en province, quand on voit un pandore c'est qu'on est allé le chercher. Ici, au moins six barrages de police en deux jours rien que sur un parcours pépère. Heureusement ils ne contrôlent que les noirs, fichant aux sexagénaires blancs une paix royale. Ah les brave gens! Le port de la ceinture de sécurité est obligatoire à Mayotte depuis huit ou neuf ans et je ne l'ai pas mise une seule fois. Jamais je ne ferais ça en métropole où ils arrêtent les noirs ET les blancs. Fichu pays. Le jour de ma première amende "pour de vrai" je saurai que la départementalisation est bien là. N'empêche, tous ces gros muscles, toutes ces sirènes, hurlantes les sirènes, pas lascives pour un sou, tous ces cowboys et cowboyesses, tout ça me parait très laid. Beuark!
Repris le boulot, sur des fonds sous marins. Pas envie de toucher à l'indigène en ce moment. Plutôt envie de flotter.