jeudi 2 mai 2013
Printemps
Lente sortie d’hibernation. On trouve un peu de ça dans ces deux derniers mois de silence. Et quand on pense hibernation on pense au côté ours, naturellement, peu enclin à s’extraire de la lente et exaltante préparation des grandes chasses à venir du printemps qui s’annonce et fort peu aimable envers qui le dérange sans prévenir dans sa méditation et sa taverne. Une différence notable cependant ; l’ours dort et vit sur ses réserves tandis que moi je travaille et me fais du gras. Un poil désespérant. Je soigne un fantasme récurrent en ce moment, dans la série des questions « que feriez-vous si… ? » . « Que feriez-vous, Marcel, si vous étiez riche ? » A vingt ans, trente ou quarante mes réponses auraient sans doute été les mêmes ; surf, sex and sun, et un endroit frais et sec pour dormir, pas forcément dans cet ordre mais tout cela présent dans mes vœux, oui, cent mille fois oui, mais aujourd’hui, à soixante cinq ans bientôt ce que je m’offrirais le plus volontiers, avant le surf et le sun et parfois même avant le sex, c’est le service d’un ou de deux cuisiniers, mâle ou femelle, je ne suis point délicat, qui passeraient leur temps à me faire plusieurs fois par jour une bouffe qui me réjouisse, me rassasie ET qui me fasse maigrir.
Quand je serai riche, peut-être…
Beaucoup de démarrages sur mes étagères ; quelques tableaux qui sortent. Je deviendrai sans doute plus loquace au fur et à mesure que les tableaux seront terminés. Depuis le début de mon blog c’est une constante ; je peins, je finis quelques tableaux, et ensuite j’écris un billet, qui n’a le plus souvent rigoureusement rien à voir avec le tableau mis en première ligne. Le tableau n’a jamais été là pour illustrer le texte qui l’accompagne mais il « justifie » le fait que j’écrive, comme s’il me fallait apporter la preuve que j’avais travaillé avant d’avoir le droit d’ouvrir ma gueule. Il ne s’agit pas d’une décision prise en toute conscience le jour où j’ai démarré mon blog ; il ne s’agit pas non plus d’une quelconque stratégie. Non, c’est comme ça. C’est la même chose que dans la vie normale ; peu de confiance en moi quand je ne suis pas sur mon territoire et abondance d’y-celle lorsque je suis dans mon atelier, entouré de mes images. Quand je suis chez moi c’est moi qui ai raison. Une fois dehors j’en suis moins sur.
Ca va suffire pour aujourd’hui. Bonjour à toutes et à tous et que vienne le printemps.
In English now
Slow hibernating out. That long silence of several months has something to do with hibernating, especially the grumpy bear bit; ruff if not rough, uncouth, not welcoming that much the stranger that comes unheralded in the silent and cosy tavern where bears and artists dream about and prepare the big hunts to take place in the coming new spring. But though I look like a bear, often behave and grunt like one and, as I was told, even smell like one at the end of a hot day there is a real big difference between myself and Winnie Pooh since during winter the bear sleeps and lives off his fat while I work like mad and put on weight. It seems there’s little way out. For the past months I have been playing all alone with silly questions of the type:” And what would you do if you, Marcel Séjour, the well known artist from well known Mayotte, what would you do if you were rich? Being rich starting when you can pay someone to do what you previously did for yourself and for free. Had one asked me that silly question when I was twenty, or thirty, or fourty and perhaps fifty also, I would have named surf, sex and sun, not necessarily in that order but heavy in my list of wishes, not one doubt about it. Today, sixty five in july, I’d skip surf and sun, naturally, keep sex close because one never knows and try to secure the services of one cook, two preferably, whose sole aim in life would be to cook for me dishes that are a joy to the palate, a fulfilment to the stomach and bowels and a sure way to loose weight.
One day, when I’ll be rich, perhaps…
Lots of paintings started on my shelves; and some new ones coming out. I may become more loquacious as my paintings come off my palette.It’s something I’ve noticed ever since I’ve started my blog; I finish a painting, post it as the head line of my newest post, which deals with nothing close to the paintings, which don’t serve as an illustration backing up the text but which give me allowance to write, as if I had to prove first that I had done my work before being allowed to open my big mouth. The story of my life I guess; little confidence in the outside world and plenty of it when I’m at my easel, surrounded with my pictures. When I’m home I’m right; Outside I’m not so sure.
I hope the English version of this text will rich Rod and Rochi, my friends from Victoria, Steve the learned rascal, with bushy beard and a leather hat and probably one or two dingoes in the outback, my friend from NSW, and Rob of course, the wildest of them all,my dear young old master at painting and living. Thank you Tony for forwarding this note.
My love to you all.
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1 commentaire:
Très contents de te lire à nouveau Marcel.
Bonne fin de dimanche.
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