mardi 26 avril 2011
Les petits fours étaient excellents; surtout vers la fin. Les canapés du début étaient un peu secs et chichement recouverts d'une garniture sans grand intérêt mais ils furent suivis de chinoiseries d'excellente qualité. Dim sims parfumés à la cannelle, rouleaux de printemps au poisson et au gingembre, brochettes de crevettes au piment et à la citronnelle, vraiment impeccable. Les nems n'étaient pas aussi bons que ceux que je fais mais il ne faut quand même pas trop en demander. Et pour finir on nous servit une tarte aux framboise tout à fait correcte. Le tout arrosé d'un planteur de bonne tenue et de gin and tonic à suffisance. Je ne regrette pas le prix de la barge.
Les discours par contre étaient insipides. Bien écrits mais insipides. Il y en eut quatre en tout; quatre panégyriques prononcés par un ministre courtois et mollasson, effet de l'âge ou de la température, tous prononcés en l'honneur des quatre récipiendaires des décorations des arts et lettres. Deux hommes, deux femmes; deux mahorais, deux wazungu. Difficile de faire plus équilibré. Mitterrand a fait son boulot de ministre c'est à dire qu'il a tout trouvé très bien, fort en émotion, esthétiquement révélateur, riche de promesses, la mosquée de Tsingoni et ce qui reste de l'usine sucrière de Soulou lui ayant sans doute fait oublier la villa Médicis et il a assuré toutes celles et tous ceux qui attendaient de passer à table qu'il s'occuperait lui même personnellement de préserver et de développer la culture et les traditions mahoraises. Plus Mayotte va être département plus elle va être mahoraise; c'est ça qui l'est chouette.
Un qui jubilait c'était Mikidache; parce qu'il s'est vu hissé à la chevalerie des arts et lettres, deux parce que le directeur de la DILCE n'était pas venu, boudant dans son coin, boycottant la visite du ministre, trois parce que naturellement Mikidache a pu défendre la cause de tous les artistes de Mayotte, et on sait désormais qu'ils sont nombreux, mentionnant même les peintres, sans doute une première sous ces latitudes. Bref le directeur de la DILCE a du souci à se faire, Mikidache est sur ses fumées.
Et pendant de temps là, à Mtsapéré, un anjouanais mourait sous les coups d'un policier de l'air et des frontières; premier d'une série à venir. Tout va bien dans le 101ème département puisqu'on vous le dit..
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire