dimanche 30 septembre 2012

Grande plaine de la Grande île

Boulot, boulot, dodo. Ca donne ça en vieillissant. Parfois j'en ai marre, j'aimerais bien me distraire mais à faire quoi? Presque tout m'ennuie et presque tout le monde aussi. Je m'en fous un peu, heureusement.
Ce tableau fait partie des 24 qui seront exposés à Moroni du 9 au 24 novembre. Pour tout renseignement contacter Hissane Guy au 00269-769 25 72 ou au 00269  332 56 16

In English now

Work, work and sleep. That's how it turns out with age. Sometimes I'm fed up with it and I'd like to enjoy myself in another way. But doing what? Almost everything bores me and that goes for most people too. I don't care that much about it, thank God for that.

samedi 29 septembre 2012

Exercices




Je ne sais pas trop quoi faire en ce moment; alors je fais des choses comme ça; juste pour passer le temps; et pour faire joli. En fait je suis à la recherche d'une autre manière de peindre; quelque chose de plus épais, de plus coloré, de plus charnel peut-être. Ça m'occupe; pendant ce temps là je ne fais pas de bêtises et je ne pense pas à la société mahoraise à laquelle je suis de plus en plus étranger.

In English now.

Hi Rod and Rochi

I don't know what to do at the moment; I paint stuff like that then, to pass time and to do nice things. In fact I'm after another way of painting. I'd like something thicker, more colorful, a little fleshier perhaps. It keeps me busy and off the streets and I'm away from the Maore society which is more and more foreign to me.

jeudi 27 septembre 2012

La bourse du travail de Moroni

Pas du tout envie d'écrire en ce moment. Le sentiment que tout a été dit et qu'il ne reste plus qu'à attendre un dénouement quelconque, genre big badaboum, c'est dire à quel point je suis optimiste. Et travailler en attendant. De plus en plus j'ai envie de ne faire QUE ça. Je deviens un vieux croûton et j'adore ça. C'est le reste du monde qui a tort, pas moi. Et avec mon boulot j'espère bien le prouver. Dégage monde cruel et surtout terriblement stupide. Et bonjour aux amis tout de même; et aux autres lecteurs de ce blog.
Et maintenant au boulot.

In English now, for Rod and Rochi

No inclination at all for writing at the moment. That feeling that everything has already been said  and that one has only to wait for some outcome, something big bang like, just showing you how optimistic I am. Keep working meanwhile. I feel more and more like doing just that. I'm progressively turning into an old fart and I love it. The rest of the world is wrong; I'm not. And I expect to prove it with my work. Piss off cruel and unfathomably stupid world. And my regards to my friends still; and to those who read my blog.
Back to work now.

mardi 25 septembre 2012

Fantaisie sous marine N° 3





Ce tableau fera partie des 24 qui seront exposés à Moroni du 9 au 24 novembre.
Renseignements auprès de Hissane Guy au 00269-769 25 72 ou au 00269  332 56 16

dimanche 23 septembre 2012

samedi 22 septembre 2012

Expo Moroni






Fantaisie sous marine N° 2

L'expo se tiendra à Moroni du 9 au 24 novembre

mercredi 19 septembre 2012

Expo à venir



Vue des anciens boutres du port de Moroni. Ce tableau fait partie des 24 qui seront exposés à Moroni à partir du 9 novembre



dimanche 9 septembre 2012

Copies

L'un des deux tableaux est un original; l'autre est une copie. Lequel est lequel? Dans quelques jours je dirai qui a peint l'original.
J'ai envie de faire des copies en ce moment; j'ai surtout envie de sortir un peu du noir et blanc, que j'aime encore mais qui me barbe un brin.


Donc aujourd'hui on a une copie.

mercredi 5 septembre 2012

Rentrée





ra hachiri* ou charivari ?

Cette année nous aurons été gâtés. D’abord les vacances d’été, puis le Ramadan. Vacances d’été ça veut dire beaucoup de gens partis, à commencer par les profs, ce qui fait déjà pas mal de bruit et de monde en moins, sur les routes par exemple, et personne ne s’en plaint. La retenue que le Ramadan impose de facto à la conduite de chacun aura elle aussi été la bienvenue. Vacances plus Ramadan auront ainsi redonné à Mayotte une partie de ses caractéristiques d’antan. Les vieux de la vieille, dont je commence à faire partie, se sont crus, pendant quelques semaines, revenus à l’époque pas si lointaine où on pouvait prendre son temps sur tout, où on pouvait circuler en ville sans qu’on vous fit de gestes obscènes et sans être tentés d’en faire, où on pouvait se garer n’importe comment sans emmerder quiconque, où les vendeuses du bazari, aussi pingres hier qu’aujourd’hui prenaient au moins la peine d’être aimables, voire même, mais plus rarement, souriantes, où on pouvait s’attarder, discuter à loisir, bref on était ramené au temps béni du temps d’avant. Souvenirs souvenirs…

Le Ramadan s’est terminé, les vacances aussi, les profs et les bouchons sont revenus et Mayotte a repris bruyamment contact avec la vraie vie, laquelle s’articule grosso modo autour de deux grands axes, à savoir ses voisins, dont elle veut beaucoup moins et les sous, dont elle veut davantage. Pour les métros fraîchement arrivés les voisins sont ces gens qui viennent des trois autres Comores et c’est d’eux que l’on parlera chaque fois que vous entendrez l’expression « visa Balladur », lequel visa a eu pour premier but de rendre plus difficile la circulation entre Mayotte et ses voisines. Une réussite ; 7 000 morts (à la louche) depuis l’instauration du visa. Et pas un immigrant de moins ; ça c’est une mesure qu’elle est efficace. Problème insoluble, sauf à bombarder les plages d’embarquement ou à mitrailler les kwassas ; Paris le sait depuis longtemps. Alors on tergiverse et de temps à autre on envoie un quarteron de sénateurs qui constatent en soupirant que le visa n’est effectivement pas très utile et que tout ça c’est bien triste et qu’il est devenu impératif et urgent, oui : impératif et urgent de faire quelque chose, ce à quoi, n’en doutez pas une seconde, ils vont s’atteler et abondamment réfléchir une fois rentrés à Paris, promis juré craché par terre. On propose alors de supprimer le visa Balladur, ce qui va occuper les leaderesses de la vie mahoraise et apaiser (peut-être) les indignés pendant une semaine ou deux. Dans l’intervalle les petits meurtres entre amis au Conseil Général disputeront à la vie chère et aux grèves la manchette des gazettes pleurnichardes et la vie continuera comme avant. Et après avoir beaucoup causé de son assouplissement le visa Balladur, maintenu actif, sera vraisemblablement renforcé lorsqu’il sera opportun de faire une gâterie pas chère à un électorat volatil.
L’idéal bien sur serait que les voisins ne viennent plus, soit qu’on les en dissuade soit qu’ils n’y aient plus intérêt. La première hypothèse consisterait à obtenir du gouvernement comorien que sa police fasse obstacle aux départs de kwassas, ce qui est une excellente idée, encore que l’on voie mal pourquoi le gouvernement des Comores voudrait faire plaisir à Mayotte en prenant une décision forcément impopulaire et, du point de vue comorien, parfaitement illégitime. La seconde hypothèse se réaliserait d’elle-même si les Comores étaient plus riches que Mayotte, idée qui fait rire tout le monde, ou si Mayotte était plus pauvre que les Comores, idée qui n’amuse personne. Et pourtant…Il va venir d’où l’argent dont Mayotte a depuis toujours besoin ? Et surtout y en aura-t-il davantage ? Ouiiiiiii ! trépignent les départementalistes obsessionnels. Et ce qui ne vient pas de la France viendra de l’Europe! C’est prévu. Depuis le début. C’est même pour ça qu’on a tant insisté pour que Mayotte soit non seulement française mais aussi département. La France, l’Europe vont nous subventionner, c’est écrit partout dans les textes. Il y a seulement dix ans il était impossible d’envisager que la métropole n’honore pas la dette morale qu’elle avait contractée en gardant Mayotte sous tutelle. Douter de la bonne volonté de la République et de sa solvabilité vous faisait passer au mieux pour un abruti complet au pire pour un ennemi de Mayotte. Comment peut-on aujourd’hui croire et faire croire qu’il y aura plus d’argent à Mayotte alors qu’il y en a de moins en moins ailleurs et que rien n’indique une amélioration ? Si la France faillit, si l’Europe se recentre sur les plus forts, laissant les plus faibles à la porte, ou si elle implose, ce qui est envisageable il est où le plan B pour Mayotte ? Quel politicien s’en fera le héraut ?

*  « ra hachiri » soyons vigilants, slogan politique devenu la devise de Mayotte


Billet paru dans Upanga de septembre