samedi 14 mars 2009

département poil aux dents; démocratie poil au zizi




avec quelques travaux récents



Le débat sur la départementalisation de Mayotte est un débat entre ceux qui sont pour le département et les autres. Parmi ces derniers on trouve ceux qui sont assez pour, ceux qui sont pour mais avec des réserves, ceux qui sont moyennement pour, ceux qui sont absolument pour, ceux qui ne peuvent pas ne pas être pour, ceux qui sont totalement pour, et ce depuis longtemps, et une poignée de gens qui ne sont pas franchement pour mais qui ne vont pas voter contre. Ceux qui sont contre on n'en connait pas, on ne les rencontre que la nuit et on ne les entend jamais. Ils doivent être très laids et sentir très mauvais. Aucun organe de presse n'en a jamais invité un seul, ni RFO ni Mayotte hebdo ni Mayotte hebdaube. Même Malengo dont on sait qu'il n'est pas pour se refuse à parler contre. On se croirait en Chine ma parole! Jamais Kashkazi ne nous aura manqué à ce point. Parlottes, parlottes et parlottes, sans la moindre contradiction possible. Le cas de Mayotte aujourd'hui a ceci d'intéressant qu'il représente, à mon avis, très exactement ce vers quoi nos démocraties occidentales se dirigent. Les peuples sont de plus en plus consultés pour la forme, parce que ça se fait ou parce qu'on a dit que ça se faisait et je suis près à parier que, si le Ciel voulait qu'à Mayotte le NON l'emportât, les élus et nantis locaux exigeraient que la question de la départementalisation soit à nouveau posée, non au peuple cette fois-ci, mais aux élus, représentants, bref à ceux qui savent ce que développement veut dire. Le peuple a raison lorsqu'il dit oui, et lorsqu'il vote non c'est un ramassis d'incultes imbéciles. La démocratie était une belle idée; elle redevient une belle idée.
Et cela d'autant plus qu'ici, à Mayotte, la départementalisation, rêve d"égalité citoyenne, ne profitera bien sur en priorité et sans doute en exclusivité, qu'à ceux qui maîtrisent les rouages de l'administration républicaine; soit à peu près 70% des créoles catholiques et 10% des noirs musulmans. En tout un maximum de 20 % de la population. Ca c'est de la démocratie qu'elle est bonne! Les Mahorais auront au moins fait la preuve qu'ils ont, avec les wazungu, un point en commun; tout comme leurs anciens maîtres ils sont incapables d'apprendre, soit à partir de l'Histoire, soit à partir de l'expérience des autres (voir les Guadeloupéens). Ils peuvent être aussi bêtes que nous, ce qui prouve bien que le racisme est une idée idiote. C'est le seul point que je trouve rassurant.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour Marcel,
Comme d'habitude, tes état d'âme et tes coups de gueule sont toujours un régal.
J'aurais préféré m'entretenir avec toi "en privé", mais il n'y a pas moyen sur ton blog.
Je suis le directeur de publication de Malango et je tiens à faire une remarque. (Non, en fait j'ai deux remarques : MalAngo s'écrit avec un A et non un E). Plus sérieusement, nous estimons (la rédaction) que notre rôle n'est pas de faire campagne, comme les organes de communication institutionnelle qui tiennent lieu de presse à Mayotte. En revanche, nous sommes tout à fait ouvert à tous ceux qui auraient des choses à dire à ce sujet. Malheureusement, comme tu l'as remarqué, les "nonistes" n'avancent pas (ne peuvent pas avancer?) à visage découvert. Ce qui rend évidemment ce débat tout à fait insipide alors qu'il aurait dû être une occasion de faire le point sur cette histoire de statut.
Seuls quelques commentaires de lecteurs apportent quelques éclairages un peu différent. C'est maigre!
Nous allons donc faire un mini dossier "5 raisons pour voter oui, 5 raisons pour voter non". Nous contactons les responsables locaux pour nous aider dans cette tâche, sans grand espoir.
Si tu souhaites participer à cet article, envoie-nous tes 5 arguments, soit d'un sens soit de l'autre ou même, pourquoi pas des deux?

Amicalement,
Eric